Ma critique:

Bon, l'éditeur met en avant que c'est la saga Erica Flack, mais c'est plutôt celle de Patrick Hedström, son compagnon et inspecteur de la police locale. Erica sert de dénominateur commun aux enquêtes de son concubin, comme cela se ressentait dès la deuxième partie du précédent livre (la princesse de glace, lire par ici) et cela nous réjouit dans celui-ci! Nous sommes moins dans la littérature de gare et l'approche des scènes de crime et des éléments propres à l'investigation sont plus réel: on parle enfin de mandat, d'interrogatoires enregistrés, d'appel aux avocats, etc. Éléments qui n'existaient pas dans le précédent livre!

Ce deuxième livre est donc peu plus consistant, même si il y a quelques longueurs; entre les atermoiements d'Erica, enceinte et vivant péniblement sous la canicule de 2003, qui se met des batons dans les roues à recevoir du monde chez elle, et la découverte de la famille Hult, épicentre de l'enquête.
On se perd d'ailleurs un peu dans les frères, soeurs et cousins, et il eut été bien que l'éditeur mette un petit arbre généalogique, car les traductions des phrases longues de Camilla prêtent parfois à confusion sur les liens, ainsi que les prénoms qui se ressemble (Johan / Johannes).

L'histoire est rédigée de manière plaisante, avec un rappel systématique sur les victimes du passé en guise d'introduction pour les chapitres (cela semble d'ailleurs la marque de fabrique de Camilla) puis des enchaînements investigations, tranche de vie des suspects et vie quotidienne d'Erica et de Patrick. Cela se lit plutôt même si l'aspect "Desperate housewives" d'Erica est un tantinet énervant. Enfin, les deux-tiers du livre nous bercent dans la chaude atmosphère caniculaire et le sentiment de ne trouver aucun mobile ni piste sérieuse.

Le dernier tiers du livre est quant à lui nettement plus relevé! Les éléments scientifiques viennent en aide à l'investigation de Patrick, et sur une centaine de pages, Camilla Läckberg nous tient en haleine: la liste des suspects est définie, mais les suspicions et mobiles restent vagues. De plus, l'auteur se permet un petit tour de passe-passe dans les dernières pages que seul les assidus des Experts Las Vegas devineront.
L'autre point positif est que le mobile finale de ces meurtres (décalés de près de 25 ans!) n'est dévoilé que dans les toutes dernières pages!

Au final, malgré un début lancinant et décevant, la fin de l'enquête est très bien amené, et sauve le livre en toute beauté.

Quelques liens: