Ma critique:
C'est mon premier livre de Jo Nesbo et certainement pas le dernier vu que j'ai entamé dans la foulée le fameux 'Snowman', la précédente enquête à ce livre. D'ailleurs, cela gêne-t-il de commencer par "Le léopard"? Pas vraiment, car même s'il y a de nombreuses références à sa précédente enquête et que cela l'a détruit mentalement; le lecteur découvrant l'inspecteur Hole ne sera pas trop perdu. Toutefois, je conseille toutefois la lecture du Bonhomme du Neige avant d'entamer le léopard; où l'action du Bonhomme est bien séparée des 5 précédentes enquêtes.
Bref, revenons au livre qui commence de manière tonitruante avec le meurtre diabolique avec l'aide d'un engin de torture très sophistiqué la pomme du Roi Léopold: sorte de bayon métallique ayant des pointes acérées qui sorte de la pomme plus on serre les dents... Ensuite, on découvre ce fameux Harry Hole qui en dessous de tout, camé et exilé malgré lui à Hong-Kong.
Malgré sa réticence à revenir enquêter dans son froid pays, il repart dans sa contrée natale découvrir ces meurtres étranges. L'enquête avance vite et le dénominateur commun entre les victimes semblent trouvés; mais pas le mobile... Est-ce de nouveau un serial-killer agissant selon sa propre folie? Harry Hole en est persuadé; mais la guerre interne entre la Brigade Criminelle et la Police d'Oslo, qui sont tous les deux sur l'affaire, viennent semer le doute et brouiller les pistes.

Le rythme des 700 pages est soutenu et assez bizarrement, il y a peu de temps morts ni de longueurs. L'enquête suit son cours difficile, mais avec toutefois dans une grande scellérité, du fait de la concurrence entre les 2 services de Police; et surtout une grosse ficelle un peu dure à avaler avec ce méta moteur de recherche permettant de retrouver toute facture de carte bleue au travers le monde. Cet aspect de l'enquête est peu crédible mais permet de donner du rythme à une enquête qui semble au début, n'avoir ni queue ni tête.
Au deux-tiers du livre, Harry Hole tient son meurtrier, et on la on se dit "Zut, il reste encore un gros tiers, va-t-on tomber dans un thriller juridique à l'américaine dans lequel le présumé coupable/innocent va se jeter et maitriser son monde"? Et bien non, la vérité est ailleurs. Les apparences sont trompeuses et le jeu de miroir renversant! Le mobile du meurtre est finement vu mais on regrettera que la fin parte un peu dans tous les sens, un peu trop spectaculaire à mon goût.
Pour conclure, j'ai du mal à comprendre les critiques le considérant comme le nouveau Mankell ou Stieg Larsson car ni le style, ni l'ambiance, et encore moins la relation intime des héros avec climat difficile scandinave ne sont gérés de la même façon par les trois auteurs. Rapprocher ces 3 grands écrivains, outre que par leur origine scandinave, n'est que discours mercantile, et Jo Nesbo n'a pas besoin d'une telle réclame mensongère...

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