J'ai découvert Glenn Meade il y a peu près de 15 ans avec ce qui reste aujourd'hui l'un des mes meilleurs romans d'espionnage et de fiction historique: "Snow Wolf"; histoire brodée autour de la mort de Staline et de l'éventuel implication de la CIA dans sa mort.
Après un tel récit, c'est vite devenu l'un des mes auteurs favoris, et ses 2 autres œuvres suivantes (Sands of Sakkara et Brandenburg) continuaient de développer de passionnantes intrigues historiques "plausibles" et de duel fraternels.
Depuis, Glenn Meade a changé de style et s'est adapté aux exigences du marché américain, avec des intrigues un peu plus simple et beaucoup (trop) de rebondissements.
Ce "Second Messiah" est dans cette veine de polar où tout va très vite, vous laissant peu de répits, entre les sables des grottes de Qumran et les alcôves du palais du Vatican.
Glenn Meade nous met l'eau à la bouche dès les premières pages avec ce flash-back sur le père de Jack Cane, lui même archéologue, qui peu avant sa mort accidentelle, avait lui découvert un manuscrit exceptionnel portant la mention de Jesus-Christ. Et 20 ans plus tard, voici que Jack Cane découvre un manuscrit parlant également de Jesus-Christ, et d'un éventuel usurpateur se faisant passer pour le Messie.
Les premiers chapitres vous donnent terriblement envie d'en savoir plus, mais malheureusement, on constate vite que cela devient une véritable course à l’échalote, entre la Syrie, Israël et l'Italie. C'est une course un peu trop intrépide qui rappelle le style Dan Brown; de Coben ou de Deaver. Malgré un bon rythme, cela est un peu trop parfait, avec des héros qui ont toujours les bons mots (dans les pires situations), et qu'en moins de deux ils évitent une mort certaine. Sans compter qu'ils passent toutes les frontières sans le mondre contrôle; alors qu'ils sont recherché par tous les services secrets du monde. Même le Pape se ballade incognito!
Bref, c'est un peu "too much"; mais bon, comme la ficelle de l'intrigue est énorme, on se laisse aller à cet énième histoire sur les origines du mythe de la vie de Jesus.
Au final, nous sommes un peu déçus par ce livre qui ouvre des portes ouvertes depuis longtemps et que c'est une certitude: 2000 ans de réécritures ecclésiastiques n'ont pu que travestir les premières paroles du Messie; et que ces réécritures saintes doivent être aussi mensongères que celles des créationnistes, négationnistes et autres fanatiques qui se permettent de réécrire l'histoire ou de réfuter des vérités scientifiques.
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