Quel bonheur de retrouver le style de Robert Wilson. Après m'avoir enchanté avec ses romans d'espionnage et ses polars avec sa trilogie de l'inspecteur Falcon à Séville (Meurtres à Séville ; Le prix du sang; Les assassins de l'ombre), voici qu'il nous concocte une nouvelle saga qui va permettre à l'auteur de mélanger ces 2 genres.
Charles Boxer, vétéran de l'armée et de la police qui s'est spécialisé dans la récuperation des personnes kidnappées, et cette profession est souvent très liée au monde de l'espionnage. Et dans ce "Capital Punishment", malgré l'action principale se déroulant à Londres, nous voyageons en Inde, au Pakistan et dans quelques villes européennes, pour suivre les différents dominos qui tombent les uns après les autres.
L'intrigue du kidnapping est captivante, surtout sur cette main mise psychologique des ravisseurs sur la belle Alyshia. Quel est leur but final? Pourquoi tant de meurtres pour effacer leurs traces? Robert Wilson nous ballade et nous voyons mal comment son héros va pouvoir résoudre l'affaire, sur qu'il est n'arrive pas à décrypter Francisco D'Cruz, le milliardaire indien, qui a d'abord connu la gloire en tant qu'acteur à Bollywood avant de devenir un redoutable homme d'affaire indien, sorte de synthèse de Ratan Tata et de Laksmi Mittal.
Qu'a-t-il fait pour mériter un tel acharnement psychologique? En quoi consiste cette demande farfelue "d'acte de sincérité"?
Par chance pour Charles Boxer, les jeux de cartes vont tourner, un peu comme au jeu de la chaise musicale, mais ici ce sont les jeux qui tournent, et gare à celui qui récupère les mauvais atouts.
Robert Wilson nous distille une intrigue brillamment réfléchie, avec quelques tiroirs et fonds de tiroirs bien vus, nous déplaçant du polar à un thriller d'espionnage très subtil (voir un peu trop complexe). Le final se lit d'une traite.
Quelques liens: