samedi 25 août 2012

La Rivière noire d'Arnaldur INDRIDASON



La Rivière noire Après les auteurs scandinaves, un peu plus à l'Ouest avec l'Islande et son plus grand écrivain de romans policiers: rnaldur INDRIDASON
Résumé:
Le corps d'un homme, seulement vêtu d'un T-shirt féminin, est retrouvé dans un appartement du centre de Reykjavik. Beaucoup de sang, une profonde entaille à la gorge: le doute n'est pas permis quant à la cause de la mort. Cependant, l'enquête peine à démarrer. Pas d'arme du crime, aucun signe d'effraction ou de lutte, pas de témoin... La seule piste se résume à des cachets de Rohypnol – la drogue du viol – trouvés dans la veste de la victime et une étoffe.
Le châle retrouvé sous le lit de la victime dégage une odeur épicée que reconnaît sans peine la policière, cuisinière à ses heures perdues.
L'adjointe du fameux inspecteur Erlendur se lance alors à la découverte du passé trouble du violeur/victime; et sur la piste improbable de la jeune femme victime/tueuse. Ma note: ma note
Ma Critique:
C'est mon premier livre d'Arnaldur INDRIDASON et le deuxième que je lis qui se passe en Islande. C'est je crois le premier qui ne se passe pas avec son personnage fétiche, le commissaire Erlendur. C'était donc l'occasion rêver de découvrir l'ambiance cet auteur et son univers particulier.
Car évidemment, l'Islande, on y a plus souvent une image de carte postale avec ses landes enneigés, ses glaciers, ses volcans et ses geysers! Là, Arnaldur INDRIDASON nous offre une vision très citadine, qui pourrait très bien se passer dans une ville européenne, voire américaine. D'un point de vue géographique (écologique et climatique), c'est même beaucoup plus diversifié que nos images d'épinal! Pourtant, il y a bel et bien une atmosphère intemporelle indescriptible que l'on associe à ce que l'on appelle les "les romans noirs scandinaves".
Avec un crime assez sanguignolant, et un violeur qui n'est sans doute pas à sa première proie, le suspense est tout de suite posé. Au nombre de pages, on sait qu'on va avoir quelques longueurs mais que les pistes vont être tortueuses et intéressantes. Toutefois, Arnaldur INDRIDASON se permet quelques diversions et remplissages de pages pour nous faire découvrir plus en détail sa nouvelle héroïne. Même si c'est bien écrit, on s'en passerait bien, car à force de décrire tout ce qu'elle fait, on est frappé par voir le peu qu'elle fait! On a peu l'impression que les policiers islandais sont payés à rien foutre, qu'ils peuvent voyager à l'autre bout du pays quand ils le veulent, sans justifier le moindre motif, etc. Et puis elle suit son instinct vers des pistes qui donnent peu de choses, ou du moins, avec une certitude que c'est une chance infime s'ils trouvent quelque chose dans ce faisceau d'intuitions.
Cette lenteur et ce temps perdu sont donc un peu destabilisant, voire énervant mais d'un autre côté, cela a son charme. Je ne suis pas sûr que j'aurais apprécier ce livre en dehors des périodes de vacances, tant la lenteur et l'inaction sont le quotidien de l'inspectrice Elinborg. Heureusement que l'on sait que derrière se cache un violeur en série, et un mystérieux tueur vengeur pour rester attentif jusqu'au bout.
Au final, c'est un bon polar, subtil mais à mon goût, pas assez typé. Dommage.
Quelques liens:

samedi 18 août 2012

Voici un nouvel auteur scandinave à la mode: Thomas Enger; à mi chemin entre Jo Nesbo et Camilla Lackberg.
Résumé:
Dans les faubourgs d'Oslo, à Ekebergsletta, une tente isolée au fond d'un champ cache un terrible drame: une jeune femme, à moitié enterrée, y est morte par lapidation. Elle a été outrageusement mutilée à coups de pierre au visage, son dos a été fouettée jusqu'au os et sa main coupée.
Henning Juul, journaliste au 123News, revient juste d'un long congés de convalescence, suite à un incendie qui lui a valu près d'un an à l'hopital; mais surtout qui lui a couté la vie de son fils, mort dans l'incendie.
Pour son premier jour aux affaires après plus de 2 ans, voici une histoire qui va lui changé les idées, mais à laquelle il va vite se bruler les doigts, tant les ramifications racistes sont évidentes sur ce meurtre teinté d'un rituel issue de la Sharia.
Ma note: ma note
Remarque: lu en anglais
Ma Critique:
Avec ma découverte d'Henning Mankell il y a une douzaine d'années, je me suis peu à peu intéressé aux polars scandinaves. Et c'est donc tout naturellement que je me suis laissé tenté par Thomas Enger, la nouvelle perle du polar polaire. Le personnage d'Henning Juul est intéressant, avec son funeste passé (la perte de son fils) qui continue de le hanter; et qui va d'ailleurs le hanter encore 5 livres, puisque la maison d'édition de Thomas Enger a confirmé qu'il y aura bien 6 enquêtes du journaliste, avec comme trame commune des indications comme quoi la mort de son fils n'était pas si accidentelle que cela.
Mais revenons à ce premier livre et ce meurtre assez tapageur. La couverture laisse penser à la présence sombre d'un serial killer, mais en fait, il n'en est rien. Le crime, avec ses ramifications racistes, ses peurs de l'autre, est quand même un peu tiré par les cheveux. Même si l'auteur prend soin à bien nous débobiner les ficelles aux dernièges pages du livre, on comprend mal pourquoi une telle mise en scène. Mais bon, c'est le côté sensationnel qui est fait pour vendre. Et la maison d'édition le fait très bien.
L'autre point intéressant est de voir l'évolution du journalisme, avec cette course-poursuite des journaux télé 24H/24 en temps réel qui doivent tout montrer (sans même valider) et celle d'Internet qui doit tout dire avant les autres. Et au milieu, Henning Juul, qui sort d'une hibernation de 2 ans et qui voit cette révolution numérique d'un mauvais oeil, où le sensationnalisme prend le pas sur l'éthique.
Pour mener ses investigations aussi rapidement que la police, le journaliste a évidemment une taupe, un contact "fantôme", avec lequel il communique via un programme crypté. On ne sait pas si ce hacker est policier, mais en tous les cas, il en connait tout autant et permet de faire avancer vite l'enquête. Toutefois, ce stratagème de "gorge profonde" utilisé par l'auteur est un peu facile et un peu trop pratique.
Dans l'ensemble, cette première nouvelle de Thomas Enger est agréable à lire, surtout grâce au profil psychologique du personnage principal. Je reste toutefois un peu sceptique, car mise à part le personnage, le crime sensationnel et la question finale sur la mort de son fils (qui va servir de trame pour les 5 prochains livres); je trouve que c'est une oeuvre un peu trop survendue. Espérons que la série Henning Juul ne va pas trop trainer en longueur, et tant qu'il ne devient pas aussi énervant que Camilla Lackberg, je vais suivre les affaires d'Henning Juul.
La liste des livres:
  • Burned, 2010
  • Phantom Pain, 2011
  • Blood Mist, 2012
  • Killer Ants , 2013
  • Quicksand, 2014
  • The Revelation, 2015
Quelques liens: