Ma critique:
Je craignais un peu à m'attaquer de nouveau à Michael Connelly, tant j'ai été refroidi par "Nine Dragons", son précédent livre.
Mais bon, comme nous avons tous droit à une deuxième chance, je me suis laissé tenté par cette nouvelle enquête mettant en avant Mickey Haller. Et comme d'habitude avec cet avocat, on sort des sentiers battus des principales enquêtes de Connelly et il nous propose ici un jeu du chat et de la souris perdus dans les arcanes de la justice.
Et à vrai dire, c'est un jeu où les règles sont inversées puisque Mickey Haller et pour la première fois là pour attaquer, et non défendre, le "présumé coupable".

En changeant subtilement les règles du jeu, Michael Connelly change également son fusil d'épaule dans la façon de mener son roman policier et nous mène dans une exploration en eaux troubles de la Justice américaine; avec ses défauts et qualités.
Je reproche un peu cet aspect judiciaire prenant le pas sur le polar, mais d'un autre côté c'est passionnant. Au moment où je lisais ce livre est tombé sur nos écrans l'affaire DSK et les prémisses du jeu d'avocats qui va rentrer en jeu cet automne. Ce livre nous aide à découvrir les subtilités et subterfuges des avocats et procureurs pour mettre en doute, ou en faux, une preuve à première vue irréfutable. Je pensais détester ce genre d'intrigues, où seul les avocats ont les beaux rôles. Mais comme pour la série "The Good Wife", il y a l'intrigue policière derrière tout ça et malgré le sophisme détestables des hommes de loi, on assiste avec plaisir avec ce jeu malsain de présenter des preuves et des faits selon un prisme de vue surprenant.

Ce "Reversal" se lit donc très bien, surtout qu'il y a de nouveau un Harry Bosch comme on l'aime, tenace et toujours avec son fameux instinct du flic, qui lui fait découvrir plus qu'il ne devrait. Mais pour une fois, le doute s'installe en lui et ce n'est pas cette enquête qui calmera en lui les démons qui le démangent...

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